Semaine 1 - du 22 au 28 novembre -

Voici le premier "un mot, un texte". Nous vous donnons un mot et vous devez nous donner un texte de maximum 20 lignes en vous inspirant du mot.


Le mot de la semaine est :


A vos claviers !

Voilà ma participation, brut de décoffrage. Elle s'est construite au fur et à mesure, désolé pour les fautes de temps (j'ai mêlé imparfait et présent). Dites moi ce que vous en pensez.

Citation :

La grisaille descendait du ciel, le soleil n’étant plus assez fort pour lui tenir tête, tandis que je serrais un peu plus mon écharpe autour de mon cou, les épaules tremblantes à cause de l’air humide qui s’infiltrait partout en moi. Je marchais rapidement prenant garde à ne pas glisser sur quelques flaques pernicieuses, en respirant par petit à coup, économisant l’air chaud, vers l’arrêt de bus.

L’après-midi était à peine entamé, le clocher de l’église qui surplombait le village annonça gaiement les 3 heures, mais déjà la nuit grignotait l’horizon, faisant ressortir les ombres et surtout les envies d’un bon feu de cheminée. Je sautillais sur place en attendant mon transport, incapable de m’asseoir sur le banc glacé, sous peine de dire adieu à mes fesses, du moins de manière sensitive et j’aimais sentir où s’arrêtaient mes cuisses. Ne pouvant pas faire grand-chose d’autre, j’étudiais les citoyens qui comme moi attendait, regardant la mère de famille nombreuses, les enfants courant de droite à gauche pleins d’énergie, tandis que la marâtre soufflait à l’idée de devoir marcher en portant les lourds sacs de courses qui l’entouraient à ses pieds.
Je souris pour moi-même, rêvassant à ce qu’aller être ma soirée. Un diner tranquille sur le canapé devant la télé, ou bien sous la couette le livre à la main à dévorer les pages. Mon bus arriva, je continuais mes errances spirituelles, sautant d’une idée à l’autre aussi vite que le paysage défilé derrière les vitres embuées. La chaleur humaine de l’habitacle était étouffante, la différence entre l’en dedans et le dehors faisait frissonner mes bras, tout en me serrant la gorge, mon soulagement à l’idée d’échapper à l’humidité et remplacer par mon besoin de la retrouver.

Mon arrêt, je descendais, frissonnais à nouveau de l’air ambiant frais en trottinant sur le trottoir, les mains bien ancrées dans mes poches, je grimaçais à l’idée de devoir en sortir une pour attraper mes clés. Ma porte me fit face, j’insérais l’instrument et rentra dans mon cocon.

La grisaille s’est réveillé, la pluie fine a commencé à tomber, je la regarde avec délice à travers les fenêtres de ma cuisine en savourant un bon chocolat chaud. Ce soir, même si l’hiver frappe à ma porte, ce sera le printemps chez moi.

Vous allez rire, mais j'avais lu minimum 20 lignes ^^" oups. J'aurais pu faire plus court en fait... tant pis. Ça fait plus de plaisir à lire pour vous

J'aime beaucoup Tsuki *_* ! J'avoue, j'adore ce que tu arrives quand tu nous écris une histoire où l'héroïne a notre maturité *_* (même si j'aime F.E) j'adore *_* !!! bravo ^^

Citation :

"Non !"

Ma voix s'éparpilla contre les murs gelés de l'église. La lueur des cierges avaient vacillé doucement et je sentais le froid et l'humidité de ses pierres s'infiltraient dans chaque pore de ma peau. Il était là, incrédule à me fixer. J'avais le coeur battant à rompre, le souffle court, les yeux tremblant de peur. Pendant qu'il était encore figé par mon hurlement, je me retrouvai déjà à lui tourner le dos et à courir vers la grande porte de l'église. Je m'étais retrouvée ici par hasard, il y avait eu un début de chute de neige et je voulais m'en protéger, puisqu'à la météo, il avait dit qu'elle n'allait durer. Me pensant seule dans ce lieu saint, je n'aurais jamais pensé trouver ici cet homme. Il m'avait approchée furtivement, j'en avais frissonné de tout mon être et maintenant, je le fuyais. Écartant les portes en bois du bâtiment, je m'extirpai de cet endroit saint et me retrouvai dehors. La neige avait pris place sur le parvis de pierre et je descendis rapidement les marches manquant de tomber. Un regard en arrière et je le vis sortir également. Mon coeur s'accéléra encore plus pendant que je courrai sur le bitume glacé où la neige n'était pas totalement fixée. Je courais aussi vite que possible, la nuit était déjà là, le ciel était si noir, couvert, la lune avait même dans son éclat argentée une douceur violette qui n'augurait rien. Je courus toujours plus vite, le froid sec entrait dans mes poumons, les déchirant de l'intérieur sentant bientôt ma capacité pulmonaire diminuait ainsi que mon coeur qui ne connaissait pas de repos. J'entendis ses pas sur le bitume et je pris peur et je tournai dans la première bifurcation qui se présenta à moi. Malheureusement pour moi c'était un cul de sac. Je me retrouvai alors acculée contre le mur glacé du fond, de la neige dans mes cheveux d'ébènes, la respiration courte. Il s'approcha rapidement de moi, en très peu de temps, il se retrouva devant moi. Il m'attrapa la gorge et la serra fort, la terreur me prit en moi comme le froid de l'hiver qui s'insinuait dans mon être. Il déposa un baiser au coin de mes lèvres et déclara d'une voix suave et profonde :

"On n'échappe pas à la mort, ma douce..."

Il se pencha un peu plus, ses yeux noirs me paralysaient le coeur et je les fermai quand il posa ses lèvres gelés contre les miennes...Et l'hiver déposa sur mon corps son manteau de neige blanche comme ultime linceul...

Merci Tsuki ^^ oui, je vais me relire tiens ^^ !

Oui, j'adore les entités méchantes --' je sais pas d'où ça me vient XD

Merci d'avoir participer.

Concours terminé

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